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  • Didier Guenin

Éviter le pire du pire au Moyen-Orient


Que dire sinon son effroi et sa compassion après l'attaque du 7 octobre du Hamas un jour de Shabbat.


Signe de l'immense gravité de la situation le président des États-Unis s'est rendu à Tel Aviv les 18 et 19 octobre moins de deux semaines après l'explosion de violence.


L'heure n'est à déterminer si la fuite en avant de Netanyahu, pour se maintenir au pouvoir et freiner les poursuites juridiciaires au prix d'une loi contestée et d'une fracturation comme jamais de la société israélienne, a favorisé les conditions de survenance de ce massacre. L'heure est à dire sa solidarité avec les victimes. Mille victimes civiles fauchées sans raison rationnelle ni raisonnement humainement censé. L'heure est à l'union face au terrorisme, comme chaque fois qu'il frappe aveuglement de par le monde. L'heure est à l'unité nationale d'Israël, c'est assurément l'objet du cabinet de guerre. L'heure est à réaffirmer le droit légitime du peuple palestinien à avoir un État. L'heure est à éviter que le courroux légitime d'Israël soit aveugle et n'embrase le moyen-orient. C'est aussi sans doute la raison du cabinet de guerre.


La venue immédiate comme rarement face un tel évènement du Président des USA résulte assurement de tout cela à la fois. Sûrement que Joe Biden a voulu affirmer sa compassion et sa solidarité avec Israël, contenir le 1er ministre dans ses possibles dérapages les plus obscurs, et dire à chacun au proche Orient que les USA étaient là face à toute tentative d'extension.


L'avenir dira si ces objectifs sont atteints.


L'avenir dira si partant de ce drame les parties sont capables de rebondir pour tracer un chemin de paix.


Comment ne pas voir un écho avec le 6 octobre 1973, 50 ans plus tôt et de déclenchement de la guerre du Kippour où la Syrie et l'Égypte avaient attaqué massivement Israël, pour récupérer le Sinaï et le plateau du Golan perdus lors de la guerre des 6 jours en 1967. Israël bousculé un temps avait massivement riposté. Les parties sous l'impulsion du Président Jimmy Carter avait conclu le 17 septembre 1978 les accords de Camp David.


Puisse la violence être contenue et l'avenir s'écrire avec des mots de paix.

Car il est une vérité incontournable la terre israélo-palestinienne est la terre commune d'Israël et de Palestine.


Une terre, deux peuples.


Il n'y aura de paix que si deux États coexistent et se reconnaissent mutuellement.

Chercher à ne voir qu'un point de vue est un impasse.

Sous-peser la violence des mouvements extrémistes palestiniens ou ceux des colons extrémistes israéliens est vain et inutile.


L'intrication des deux nations et des deux économies est telle que non seulement il faut construire deux États mais également inventer une alliance fructueuse entre les deux.

A l'instar de ce qu'a été l'amitié franco-allemande pour tourner la page à la guerre, il faut que les parties et les puissances tutélaires discutent et accouchent de deux États solidaires : un État d'Israël sûr de sa sécurité. Un État de Palestine sûr de sa sécurité. Deux États liés par leurs économie et leurs échanges.


Le chemin est ardu. Mais il n'y en a pas d'autre.

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