top of page
Rechercher
  • Didier Guenin

Une figure immense n'est plus. Robert Badinter s'en est allé.



"J'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France" ces mots prononcés avec conviction le 17 septembre 1981, quand il monte à la tribune de l'Assemblée Nationale pour défendre et obtenir le vote des députés pour abolir la peine de mort, résonnent de nouveau, le 7 février 2007 quand Robert Badinter porte devant le Sénat, le projet de loi constitutionnelle visant à inscrire l'abolition de la peine de mort au sein du texte suprême de notre République. Les sénateurs de tous bords debout saluent l'homme, qui confie quelques temps après qu'il peut à présent s'en aller. Heureusement ses combats se poursuivront et sa parole continuera de porter.


Robert Badinter est un des rares hommes ou femmes à avoir porté la conscience morale de la France. Sa voix si puissante, comme lorsqu'il criait sa honte devant les sifflements lors de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv ... en 1992, s'est nourrie de son histoire familiale douloureuse et a trouvé, dans les convictions profondes de l'homme viscéralement humaniste qu'il etait et dans sa formidable capacité oratoire à donner à entendre et à lire l'émotion sincère, les mots pour tracer un chemin de liberté, de responsabilité, de démocratie et d'humanité.


Cette voix restera vivante chez eux en qui elle semé des germes d'humanité et de responsabilité.

Comentários


bottom of page