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  • Didier Guenin

Ukraine


L'opération militaire spéciale lancée voici un an le 24 fevrier 2022 par Poutine sur l'Ukraine, censée annexer en un temps bref de vastes territoires connexes à la Russie et provoquer la chute du régime pour y installer un régime pro-russe à l'image de celui de Biélorussie, n'a pas atteint ses objectifs et la guerre s'est installée dans la durée, obligeant la fédération de Russie à mobiliser quelques 300.000 hommes supplémentaires qui meurent progressivement au combat.


L'occident, l'Europe et l'OTAN que cette attaque éclair devait au mieux sidérer au pire disloquer dans ses postures divergentes, ont tenu bon, voire se sont renforcés. Même l'arrêt des fourniture de gaz n'a pas mis à genou l'Europe.


A contrario les sanctions occidentales successives n'ont pas réussi à faire reculer la Russie ni à lui mettre le genou à terre.


Le soutien militaire occidental massif permet à l'Ukraine de contenir l'assaut russe sans faire pencher la balance.


Un équilibre de la force s'est établi engloutissant dans la mort et la misère des milliers voire million de russes et d'Ukrainien.


La Russie a perdu sur la scène internationale de son aura, si on en juge par les votes régulièrement exprimés en Assemblée Générale de l'ONU. Isolé le pays s'est replié sur lui-même. Mais n'a pas été lâché par la Chine, qui a des visées sur le pays mais se satisferait d'une vassalisation. L'empire du milieu s'est contentée de calmer les géromondates nucléariste de son voisin. Il est vrai que la Russie permet de mettre un caillou plus gros dans la chaussure de l'Occident que la Corée du Nord.


Il est sans doute trop tôt pour tirer des leçons définitives de cette guerre, si ce n'est le malheur qui frappe les ukrainiens et les familles de soldats russes embrigadés dans cette hérésie meurtrière. Néanmoins le premier enseignement est la réaction des opinions qui a précédé, en Allemagne notamment, la volonté politique. La démocratie s'est avérée un ferment de cohésion et de solidarité. Même les conséquences énergétiques pendant la période hivernale n'ont pas porté atteinte à l'esprit de soutien aux ukrainiens. Encore faudrait-il démontrer sur la durée que la réciproque est juste, à savoir qu'un régime dictatorial affaiblit la capacité d'une nation à lutter. Quelques signes de mutinerie ou le peu d'appetence au combat semblent l'indiquer, mais en temps de guerre toute information est sujette à caution.


Le second enseignement est la redéfinition de la carte géopolitique mondiale. Les USA et la Russie qui formaient le duopole central de la scène internationale à définitivement cédé le pas à l'affrontement USA Chine. Mis à part son arsenal nucléaire, la Russie joue désormais dans la catégorie des puissances régionales, avec un PIB devant lequel l'Iran ou la Turquie n'ont pas à rougir. Et l'Europe a confirmé sa dépendance vis a vis des USA.


Il est un autre point à noter, cette crise vient souligner la dépendance des états démocratiques vis à vis de pays comme la Chine. La théorie libérale a livré les pays occidentaux aux économies et extractions de minerais de quelques États non démocratiques. Il y a donc lppà pour l'occident un enjeu crucial à construire son indépendance.


Surtout si derrière le conflit actuel se joue une bataille plus large de la domination ou non du monde par les démocraties. Cette crise et les G7 a révélé que quelques démocraties occidentales pesaient plus de 60% des richesses du monde. Est-ce le fruit de l'histoire ou une construction de l'affirmation de la liberté ? L'avenir le dira. Et la réponse à cette question pourrait bien être l'arbitre de l'affrontement USA Chine.


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