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  • Didier Guenin

La flamme de la concorde olympique.



Que ces jeux paralympiques et olympiques de Paris ont été forts ! Ils ont su déclencher l'enthousiasme, affirmer l'inclusion et faire surgir l'esprit de communion.


La cérémonie d'ouverture avait donné le ton. Celui de l'audace, de l'inclusion, de la tolérance et de l'ode aux différences.


Certes les grincheux ont faire naître une polémique qui a explosé pour se dissiper en un brouhaha médiatico-religieux balayé par les 85% d'adhésion enthousiaste au spectacle et aux émotions qu'il révélait.


C'est Monseigneur François-Xavier Bustillo, cardinal archevêque d'Ajaccio qui a su trouver les mots pour écouter ceux qui avaient été heurtés dans leur sensibilité tout en se concentrant sur l'essentiel : "J'ai vu que beaucoup de prêtres, beaucoup de personnes ont réagi d'une manière, parfois modérée, parfois disproportionnée, à cette polémique qui, selon moi, était gratuite et qui n'était pas la bienvenue. Moi, je retiens le beau et je retiens aussi le point de vigilance."


Car l'essentiel c'est la communion des femmes et des hommes, des pays et des nations dans une compétition respectueuse et pacifique. Et le cardinal d'ajouter : "quand on voit la cérémonie des JO nous ne sommes pas là pour les polémiques mais pour un moment symbolique. C’est un moment où on vise l’unité. On laisse de côté toutes nos tensions, polémiques, politiques et autres, et on essaie de mettre en valeur ce qui unit les peuples."

Surtout que la polémique sur la scène avec des drag-queen et Philippe Katerine en Dionysos bleu est née d'une fausse interprétation ciselée par la haine. Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, estimait portant : "que c’était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table. Il est là, pourquoi parce qu’il est dieu de la fête, du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve." Ceux qui y ont vu un soi-disant blasphème l'ont accompli eux-mêmes en collant sur une scène païenne grecque une référence christique erronée ce d'autant plus que le seul nombre des participants aurait suffi à infirmer toute référence biblique. Monseigneur François-Xavier Bustillo l'a bien compris. "J’ai écouté l’auteur de la scène. Il ne pensait pas à la Cène de Léonard de Vinci, mais à une scène mythologique, celle de Dionysos. Il faut partir de la source. C’était la fête païenne, la fête du vin, l’Olympe, les dieux. Après, chacun peut faire son interprétation. Il n’est pas sain de vivre et de s’installer dans des polémiques incessantes."


Ce que l'on retiendra des jeux olympiques et des jeux paralympiques 2024 de Paris, c'est ce vivre ensemble et la joie qu'il procure. Les visages des athlètes de la cérémonie d'ouverture des paralympiques portaient haut les sourires. Heureux d'être présents parmi les autres athlètes. De concourir, de se mesurer, de se respecter, d'apprécier les performances des uns et des autres. Un monde où gagner est une belle chose qui magnifie le vainqueur et couvre d'estime tous les compétiteurs.


L'esprit du sport est une valeur universelle qui si elle n'a pas le pouvoir de faire la paix ou de porter la justice sociale peut insuffler une âme qui y concoure. De même ces jeux olympiques de Paris, les premiers 100% paritaire femme homme et les premiers jeux décarbonés, délivrent un message fort.


La flamme décarbonée en est le symbole. Elle a ébahi tout autant qu'électrisé le public conquis. Un anneau flamme (électrique) dans le ciel de Paris a illuminé la cérémonie d'ouverture des JO, les XXXIIIe olympiades et les jeux paralympiques.


Quelle belle idée et réalisation que d'avoir réussi à faire de ces jeux les plus “free carbon” de l'histoire olympique, jusque dans cette vasque superbe de 30 mètres de haut, conçue par les équipes R&D d'EDF, designée par Mathieu Lehanneur et élevée à plus de 60 mètres du sol en clin d'œil au premier vol de montgolfière à Paris au château de la Muette.


La flamme qui embrase l'anneau de 7 mètres de diamètre est une incroyable innovation, la première flamme décrbonée de l'histoire des jeux composée de 200 buses de brumisateurs qu'enflamment 40 projecteurs électriques.


Un monde inclusif, innovant, tolérant, ouvert, respectueux, tourné vers la performance et l'engagement, décarboné et joyeux, voici ce qu'ont donné à voir ces olympiades.


Le défi des politiques, entrepreneurs, citoyens, sportifs et artistes est désormais de prolonger la magie des jeux dans ces différents qualificatifs, pour construire un monde qui porte le don de soi et le don vers les autres.

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