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ALTERMONDE

Regard d'Actu




Si vous connaissez une deuxième Terre, faites vos valises et rejoignez dès aujourd'hui cette hypothétique autre planète, car les ressources annuelles de notre bonne vieille terre sont épuisées !!!


En cinquante années le jour de dépassement a avancé de 150 jours. Un demi-siècle que nous vivons aux crochets des générations futures dont nous pillons chaque année davantage les droits légitimes jusqu’à réduire ceux-ci à la portion congrue. Non seulement nous émettons trop de CO2 menaçant les équilibres climatiques terrestres, mais nous altérons gravement les différentes ressources (eau, minerais, matières première, etc.), pire nous avons enclenché la 6ème extinction des espèces.


L’association Global Footprint Network qui calcule le jour de dépassement actualise chaque année sa méthodologie et ses données. En 1971 le jour de dépassement se situait le 24 décembre; première année où les humains ont consommé plus que ce qui nous est disponible !


En 1982 le dépassement était atteint le 17 novembre. En 1992, le 14 octobre. En 2002, le 22 septembre. En 2012, le 11 août.


Cependant, ce 2 août est un signal faible positif, nous étions en 2019 et en 2022 à un jour de dépassement au 29 juillet.


Cela veut dire que nous avons gagné 3 jours... 3 petits jours, mais 3 jours quand même.


Les véhicules électriques commencent à sortir de l'anonymat (15% des ventes en Europe sur cette année 2023). Les champs d'éolienne Offshore commencent à peser sur la production d'électricité. L'an dernier pour avons baissé de 9% la consommation d'électricité en France et de 15% en gaz.


3 petits jours qui témoignent d'une stabilisation de nos dégradations immenses pour la planète...


3 petits jours pour tracer le chemin d'une inversion de la tendance.


3 petits jours pour nous inciter à intensifier nos efforts : le chemin est connu : production électrique décarbonée dont les énergies renouvelables notamment l'éolien offshore, électrification des usages : voitures électriques, chauffage pas pompe à chaleur, ville durable, industrie 4.0, et sobriété...





Après une semaine d'émeutes et de violences urbaines d'une rare intensité le calme est revenu. Ces événements sont des révélateurs de notre société. Faute d'avoir écouté les signaux faibles qui résonnent depuis des années et enflent en l'absence de réponses appropriées, la France vient de connaître une semaine tragique.


Tragique de par la mort d'un adolescent, car quelles que soient les irrégularités et incivilités qu'il ait pu connaître rien ne justifie sa mort.Tragique parce que de nombreuses personnes ont été blessées, que ce soit au sein des forces de l'ordre ou des émeutiers, voire de simples badauds.Tragique tant pour l'importance matérielle et financière des dégradations que par l'impact psychologique que les images et la réalité des émeutes ont pu causer.


Le débat public et politique s'est enflammé aussi vite que les nuits dans les banlieues et centres-villes, entre une condamnation surjouée des forces de l'ordre par certains et un appel inapproprié aux mesures d'urgence d'autres. Mais au delà des exagérations et outrance, l'un et l'autre de ces messages extrêmes portent une part de vérité que les tenants d'un vision gentrifiée de notre société ne devraient pas ignorer.


Tout d'abord il est important de dire clairement que les violences urbaines actuelles, les pillages et les menaces sur les personnes y compris des élus de la République sont inexcusables et qu'elle n'ont pas leur place dans une démocratie apaisée.


Il est tout aussi important de rappeler que des forces de l'ordre irréprochables agissant sur instructions légales des élus de la République sont les garantes de la paix sociale et de la concorde civile et sont le socle de notre démocratie.


Ceci dit, il est nécessaire de chercher à comprendre les causes de leur survenance. Comprendre ne voulant en aucun cas justifier. La non écoute des problèmes profonds de notre société ne saurait durer sans engendrer demain une nouvelle occurrence de violence.

Ce faisant on ne peut faire l'économie de s'interroger sur les instructions qu'ont les forces de l'ordre dans l'exercice de leur mission de sécurité notamment quant à l'usage de leur arme. Une étude à froid de l'impact de la réforme de 2017 est nécessaire. Car c'est non seulement la vie d'un adolescent qui est en jeu, mais aussi celle du policier qui a tiré qui est atteinte.


Cette réflexion doit viser à la fois à minimiser les occurrences tragiques mais à protéger dans leurs droits et devoirs les forces de l'ordre.


Mais au delà du drame initial il faut aller plus loin. Car au cœur du problème générateur de ces éléments se trouve le besoin imperieux de réponses à la situation de non droit qui règne dans de trop nombreux territoires de la République par une inégalité latente et des activités répréhensibles.


La ségrégation sous-jacente, qui existe quand un lieu de résidence, un nom, un prénom ou un faciès sont sources de problèmes dans la recherche d'un emploi, voire même au quotidien dans les déplacements dans la rue ou le métro, ne doit plus être tabou. C'est une réalité. Une réalité inacceptable dans une République qui prône la liberté, l'égalité et la fraternité.


La déresponsabilisation de certains parents, eux-mêmes en situation de marginalisation, ne doit pas non plus être évacuée mais abordée dan le processus global d'éducation et de socialisation. Nous avons perdu progressivement des marqueurs de l'intégration sociale, pour n'en citer qu'un : le service militaire même s'il ne s'adressait qu'à la moitié d'une classe d'âge. La France est très mal placée dans les classements internationaux car son système éducatif favorise les élites. Il est urgent d'apporter une réponse systémique aux décrocheurs.

Les trafics en tous genres dans de nombreux quartiers prospèrent sur l'état de désœuvrement attisés par la demande d'une jeunesse pécunieuse en quête de sensations faute de repères.


Enfin le déclassement territorial est un facteur clé qui fracture dangereusement le pays. La violence a également flambé dans des petites villes de province. Les images de Montargis ont frappé l'opinion. Il y a dans notre République trop de territoires en déshérence.

Voici quelques pistes. Il convient de les approfondir ainsi que d'en explorer d'autres.

Rétablir l'ordre, ce qui a été fait, même si des instances internationales, devant le nombre disproportionné de blessures et d'interpellations, ont rappelé la France a la nécessité de le faire dans le respect du droit.


Maintenant est venu le temps de l'analyse sereine, profonde, sérieuse. Il faut pour cela engager sans délai une réflexion politique, sociétale et sociale. C'est la seule voie pour éviter que d'autres drames et embrasements ne se produisent.




Le climat un sujet pour la planète ou un sujet pour l'humanité ? Les 2 vice-présidents du Groupe 2 du GIEC, groupe qui travaille sur la vulnérabilité des sociétés humaines, des écosystèmes et des systèmes socio-économiques face à la dérive climatique, les conséquences du changement climatique, et les options d’adaptation, Debra Roberts et Hans-Otto Pörtner, qui se sont exprimés dans un entretien au journal Le Monde daté de ce mardin 13 juin apportent un éclairage intéressant.

Pour mémoire le groupe I étudie les bases physiques du climat et analyse les climats passés, présents et futurs. Il établit différents scénarios possibles en fonction des émissions de gaz à effet de serre émises par l’humanité. Tandis que le Groupe III s'attache à identifier les moyens d'atténuer le changement climatique et évalue les méthodes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'élimination des gaz à effet de serre de l'atmosphère.

Debra Roberts dresse un constat sans fard : "3,3 à 3,6 milliards d'humains vivent dans des zones hautement vulnérables au changement climatique". Au delà des milieux naturels et de la menace générale sur la biodiversité, Hans-Otto Pörtner estime que "notre espèce est l'une des plus vulnérables en raison de la complexité de nos systèmes d'infrastructures, de notre économie et de notre interdépendance mondiale." Ajoutant que "nous ne sommes préparés ni à ce que nous attend ni aux surprises que nous réserve le changement climatique. " Face à cette réalité et ces perspectives il ne connaît qu'une recette : "éduquer les élèves, nos décideurs politiques et nos chefs d'entreprise, changer notre alimentation et nos manières de nous déplacer, en particulier dans les pays occidentaux. Nous avons besoin d'une véritable transformation." Debra Roberts surenchérit se tournant résolument vers l'action : "Je crois au travail acharné. Le rapport de synthèse du GIEC indique que nous devons réduire nos émissions de 60% d'ici à 2035. Cette baisse sera prédéterminée par les actions mises en place d'ici 2025."

Faire inlassablement œuvre de pédagogie et agir à tous les niveaux de l'économie. C'est le double challenge auquel chacune et chacun d'entre nous devons nous atteler. Ici et maintenant. Le chemin de la lutte contre le réchauffement climatique est connu : électrifier les usages et décarboner l'électricité, dans une logique globale de sobriété.

Let's really go now.

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